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Développement durable

Les Cinq Fromages AOP d’Auvergne, acteurs du développement durable du territoire

 

Au cœur de l’activité des acteurs de la production des AOP, le développement durable est une réalité de longue date. La transmission d’un patrimoine culturel et d’un savoir-faire unique aux générations futures passe par un maintien de l’activité économique sur le territoire, un respect et un soin de chaque instant à l’environnement. Ce dernier constitue le capital majeur de l’élevage, et permettra demain à des agriculteurs de travailler et de faire vivre leur famille au cœur de ces zones de montagne.

 

Le Massif central est la plus grande prairie de France. Les surfaces en herbe repré­sentent plus de 40 % de la surface du Massif et couvrent plus de 80 % de la Surface Agricole Utile (SAU). Ce territoire est certai­nement, à l’échelle européenne, le plus grand ensemble géogra­phique dominé par des végéta­tions agropastorales et toujours en herbe. Les espaces prai­riaux du Massif central concentrent une grande diversité pay­sagère et offrent une très large palette de types de végétation, certains étendus (prairies, pe­louses, landes), d’autres spa­tialement plus limités (zones humides, zones rocheuses).

 

La richesse floristique des prairies naturelles et le maintien de cette biodiversité présentent un enjeu à la fois environnemental mais aussi un gage de la qualité sensorielle des fromages AOP d’Auvergne. L’alimentation des vaches impacte le potentiel sensoriel et nutritionnel des fromages. Les terpènes, les caroténoïdes et les acides gras présents dans les fromages sont des exemples de marqueurs de l’alimentation des animaux qu’on retrouve dans les fromages (fermiers et laitiers). C’est pourquoi les cahiers des charges des appellations d’Auvergne prévoient une place prédominante de l’herbe dans l’alimentation des vaches et un mode d’élevage extensif pour garantir la préservation des ressources naturelles et cette biodiversité.

 

Avec 85 % de surface en herbe, les prairies du Massif central stockent plus de 2 millions de tonnes de carbone par an ! En tant que principaux puits de carbone au même titre que les forêts, les systèmes agricoles jouent un rôle bénéfique dans la lutte contre le changement climatique tout en préservant les milieux ouverts herbacés. Pour maintenir les systèmes d’élevage et de polyculture dans les zones de massif, des travaux sur l’adaptation des systèmes au changement climatique sont nécessaires. Dès 2018, le Pôle fromager AOP Massif central a travaillé sur le stockage du carbone dans les prairies. C’est une recherche ambitieuse. L’élevage laitier est émetteur de gaz à effet de serre, mais il joue également un rôle central dans la séquestration du carbone.

 

Recherche et Développement

Le Pôle fromager est une association créée en 1992, qui tisse un lien entre la recherche et les filières fromagères AOP du Massif central. Les membres représentés en son sein sont divers, allant des producteurs, transformateurs et affineurs, aux organismes techniques, scientifiques et d’enseignement en passant par les collectivités territoriales. Le Pôle fromager privilégie des axes de recherche et développement liés à l’ensemble des maillons de la filière de production d’un fromage AOP et place au cœur de ses actions la réalisation d’un fromage qui soit l’expression d’un terroir et d’un savoir-faire. L’association prolonge son action en soutenant des projets externes visant à hisser la recherche et le développement dans la filière fromagère à un niveau national et à favoriser la rencontre et la collaboration entre les structures agricoles et les pouvoirs publics et financeurs.
Les acteurs de la filière investissent afin d’améliorer leurs efficacités énergétiques participant ainsi à la lutte contre le changement climatique.

 

La gestion de l’eau en entreprise

Les acteurs des cinq fromages AOP d’Auvergne s’adaptent aux différents enjeux sociétaux, environnementaux et ont conscience que la gestion de la consommation d’eau est essentielle. Ainsi, ils intègrent la préservation de l’eau dans leurs plans d’investissements. L’objectif est de diagnostiquer les différentes utilisations pour apporter des solutions d’optimisation et de réduction.

  • La transformation du lait en fromage nécessite l’utilisation d’une quantité d’eau importante.
  • Les opérations de nettoyage représentent 50 à 60 % de la consommation.

 

Outre le niveau de consommation qu’il convient de maîtriser, c’est l’efficacité de l’usage de l’eau qu’il faut optimiser. Lancer des études R et D prospectives permettant de trouver d’autres sources d’approvisionnement en eau, recyclage des eaux de refroidissement, de l’eau du lait, des eaux résiduaires…

Le fait de travailler sa propre consommation permet de faire des progrès importants autant sur la pollution que sur la quantité d’eau rejetée.

 

La chaudière à bois

L’activité de transformation génère nécessairement des consommations d’énergies. L’investissement dans des équipements améliorant l’efficacité énergétique diminue la dépendance vis-à-vis des fournisseurs et cette sobriété participe aussi à la lutte contre le réchauffement climatique. Les acteurs de la filière investissent dans ce sens depuis plusieurs années.